L’ANRT (Agence Nationale Recherche Technologie) a publié un rapport suite à une enquête auprès de près de 2000 anciens thésards en CIFRE. Les résultats sont très encourageants quant à l’insertion professionnelle suite à la thèse.
Des différences notables entre hommes et femmes
Tout au long du rapport on note des différences constatées entre hommes et femmes : les hommes gagnent plus, encadrent plus souvent des équipes et de taille plus importante. Ils sont par ailleurs deux fois plus nombreux à avoir choisi le parcours doctorat en entreprise.
Beaux débuts de carrière
Ce rapport montre que les anciens doctorants CIFRE ont débuté leur carrière sous de bons auspices puisqu’ils sont 70 % à trouver un emploi après leur soutenance avant la fin du premier trimestre, la plupart travaillent en R&D (public et privé) et tous les secteurs d’activité sont représentés. La moitié est embauchée dans l’entreprise ou le laboratoire dans lesquels ils ont fait leur thèse. Pour ceux qui n’y sont pas restés, un quart des docteurs CIFRE sont recrutés en moins de trois mois par un autre employeur et 45% en moins de six mois. Ils restent pour la majorité en France.
Une évolution des mentalités entre générations
L’ANRT a enquêté sur deux générations de CIFRE : la première concerne des docteurs ayant soutenu leur thèse entre 2000 et 2005 et la seconde génération entre 2006 et 2011. La deuxième génération semble mieux intégrée professionnellement et plus reconnue. Ce qui indique que les mentalités des recruteurs du privé ont évoluées et que le doctorat est de plus en plus un atout. Il me semble aussi que certaines mesures portant sur le crédit impôt recherche ont dû accéléré cette insertion.
Compétences utiles et acquises
Les anciens CIFRE revendiquent la bi-culturalité public privé et le mettent en avant, notamment en mathématiques, sciences humaines et sciences de la société. Pour l’ANRT : « C’est un résultat important car les compétences dites « multisectorielles » sont de plus en plus recherchées. Cela traduit aussi que cette innovation pédagogique, qu’a constitué le dispositif CIFRE en matière de formation doctorale, porte ses fruits de manière très concrète, à l’échelle des générations formées et accompagne les attentes des milieux professionnels. »
Les compétences utiles à leur activité professionnelle actuelle sont, tout d’abord, la capacité à travailler hors champ d’expertise de façon interdisciplinaire, et ensuite, la capacité à travailler en équipe. Viennent ensuite travailler en réseau et à l’international.
Les formations à proposer en cours de doctorat
Pour être mieux préparé à leurs futures carrières, les répondants estiment qu’ils auraient souhaité bénéficier de formations sur 1. La conduite de projet, 2. La construction d’une stratégie de recherche, 3. Le management.